Antonio Ligabue est né différent. À vingt ans, il est expulsé de sa Suisse natale et débarque en Italie près du fleuve du Pô. Il ne connaît pas la langue et sa difformité physique l’isole. Il a pour lui de savoir dessiner à merveille les animaux avec lesquels il cohabite dans la forêt loin des hommes civilisés…

 

Qu’est-ce que le cinéma a encore à raconter sur l’art qui n’a pas déjà été raconté ? Giorgio Diritti, réalisateur raffiné et toujours surprenant s’il en est, a relevé le défi et semble l’avoir remporté avec Volevo Nascondermi, en compétition au Festival de Berlin. Ce film biographique sur le peintre et sculpteur naïf Antonio Ligabue dégage une tension émotive et dramaturgique que canalise totalement la formidable performance d’Elio Germano, l’acteur italien le plus polyvalent de la dernière génération. La photographie de Matteo Cocco resplendit des couleurs exacerbées et flamboyantes qu’utilisait l’artiste zurichois, né en décembre 1899 d’une jeune immigrante originaire du Frioul et abandonné dans un orphelinat quelques jours après.

Camillo de Marco, Cineuropa 

 

En complément de la présentation de Volevo Nascondermi de Giorgio Diritti, Le Festival propose une exposition inédite sur Antonio Ligabue en collaboration avec l'espace d'art contemporain de La Roche-sur-Yon et la Fondazione Museo Antonio Ligabue (Gualtieri, Italie). Antonio Ligabue s’est distingué par ses peintures visionnaires associant des paysages de l’Italie rurale des années 40 à une faune exotique. Un tigre parcourt son oeuvre et témoigne de la fougue du peintre, stigmatisé dans sa jeunesse, puis devenu l’un des artistes majeurs Italiens.   

En collaboration avec  CSC-Cineteca Nazionale