Parcours Trajectoires du jury Lycéen

 

Nica, 21 ans, plaque ses études d’agronomie et rentre chez elle dans les Pouilles, au sud de l’Italie, après trois années d’absence. Elle découvre un père endetté, une région polluée et sinistrée, des oliviers dévastés par un parasite. Tous semblent avoir baissé les bras devant l’ampleur du désastre écologique et son père ne pense plus qu’à l’arrachage de l’oliveraie pour en tirer profit. Nica engage toutes ses forces pour sauver ces arbres centenaires. Mais la pollution est aussi dans les têtes et elle va devoir affronter des prédateurs inattendus…

 

Sème le vent n’est pas un film sur la pollution. Ou mieux, c’est un film sur une forme rare de pollution, la pollution mentale, ce mélange de résignation et d’inertie qui frappe les habitants de Tarente. C’est un appel à la rébellion, une invitation à imaginer un futur différent à partir du passé : il ne s’agit pas de revenir à la vie de nos grands-parents, mais de repartir de là pour imaginer un futur différent. Dans le travail sur le scénario, Milena Magnani et moi avons essayé de construire une histoire qui parle de personnes concrètes, plongées dans des endroits qui existent vraiment, mais où la sensation de réalité entre en court-circuit avec des éléments antinaturalistes qui amènent le film vers une dimension autre, une dimension de fable, de légende.

Danilo Caputo